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En Jésus, l’alliance nouvelle est une alliance entre Lui et son peuple, avec tous les peuples, y compris les Grecs.

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L’alliance dont parle le prophète Jérémie dans la première lecture est nouvelle parce qu’elle consiste à recevoir la Loi de Dieu au plus profond de soi-même, à l’inscrire dans son cœur et non plus à y souscrire en tant que membre d’un peuple, d’une communauté. C’est le passage d’un engagement, d’une foi communautaire à un engagement, une foi personnelle. Nous qui baignons dans une société où la personne individuelle est pleinement reconnue dans ses droits, nous ne pouvons qu’être sensibles à ce passage que fait la Parole de Dieu avec Jérémie.

Dieu ne donne pas pour autant l’individualisme comme modèle de vie. L’alliance nouvelle reste une alliance entre Lui et son peuple, avec tous les peuples, y compris les Grecs. C'est par le biais de Philippe, de nom grec, et d'André (mêmement), que ces Grecs arrivent à Jésus. Ces deux apôtres étaient capables de comprendre ces Grecs, puisqu'ils connaissaient leur langue. Nous pouvons déjà commencer à nous interroger si nous savons parler la langue (ou les langues) des peuples qui viennent vers nous, pour pouvoir détecter leur soif. Ces Grecs ont la soit de Dieu. Si les autres Juifs étaient venus à Jérusalem pour célébrer la Fête des Tentes qui rappelait leur séjour au désert et leur voyage vers la Terre Promise, est-ce que ces Grecs étaient concernés par cela? Oui, tout homme aspire à la liberté. Tous les peuples ont ce grand désir de voir Dieu, bien qu'ils puissent l'exprimer de diverses manières. Et ainsi, tous ces peuples voudraient bien sceller une alliance entre eux et Dieu (quoiqu'ils puissent l'appeler de diverses manières, comparables quelques fois à l'Ancienne Alliance entre Dieu et le peuple d'Israël.

La nouveauté de la Nouvelle Alliance dont parle le prophète Jérémie est qu’elle va plus loin, que la première, dans la relation entre Dieu et l’humain. Elle est plus intime, plus intérieure. Jérémie donne deux effets de cette nouvelle alliance : la connaissance immédiate de Dieu et le pardon des péchés. Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands… Je pardonnerai leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés. Par cette connaissance de Dieu et le pardon des péchés, cette nouvelle alliance établit un lien fort et étroit entre l’être humain et Dieu.

L’être humain devient ainsi un partenaire dans le dialogue qu’est la prière, dans l’échange d’amitié. Connaître Dieu consiste avant tout à le reconnaître, l’écouter, lui parler, le supplier, lui obéir enfin ! Et quand on lui obéit, on ne pèche plus… Obéir à Dieu ! Voilà un mot qui engendre parfois le trouble, l’incompréhension, voire la révolte ! La loi une fois inscrite dans le cœur ne permet-elle pas une obéissance plus intérieure, plus vraie et donc meilleure, mais pas forcément plus facile…

Pourquoi faut-il obéir à Dieu ? On peut dire beaucoup de choses à ce propos, la plus importante il me semble, est celle que nous donne la deuxième lecture de la messe.A propos de l’obéissance, la Lettre aux Hébreux nous dit que le Christ a appris l’obéissance par les souffrances de sa Passion. Jésus-Christ a obéi à son Père, et ainsi, il a glorifié son nom comme il est dit dans l’Évangile. Une obéissance qui s’est faite dans la souffrance, qui est passée par la souffrance. Mais la souffrance du Fils, ce n’est pas Dieu qui l’a voulue, ce sont les hommes qui l’ont imposée ! Le combat de Jésus n’est pas tant de souffrir que d’obéir ! Jésus n’a pas cherché à remporter la médaille d’or de la souffrance, il a remporté celle de l’obéissance.

Il se trouve que parmi les croyants, beaucoup considèrent plus les souffrances du Christ que son obéissance. Mais ainsi ne renversent-ils pas la perspective ? Jésus a voulu obéir au Père et à cause de cela il a souffert et en acceptant de souffrir, il a appris l’obéissance parfaite. La souffrance joue un rôle de révélateur de l’engagement, elle permet de mesurer la qualité de l’obéissance. Nous savons que la souffrance en elle-même, n’a aucun sens, aucun intérêt, elle n’a pas à être exaltée pour elle-même.

Par contre, elle peut être acceptée, voire désirée, lorsqu’elle permet d’aller plus loin, lorsqu’elle est un moyen, une voie vers un plus grand bien, un plus grand amour. L’Evangile de ce jour dit tout cela. Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Après avoir ainsi parlé, et cela peut sembler contradictoire, Jésus dit être bouleversé et tenté d’échapper à la souffrance. Puis il se reprend car il se rappelle qu’Il est venu dans le monde pour obéir au projet de Dieu, Il glorifie alors le nom du Père devant les hommes, et la réponse venue du ciel vient l’affermir dans son obéissance retrouvée.

Jésus, pleinement homme, a ainsi reculé devant la perspective de la souffrance. Sa divinité lui donne de communier pleinement au Père et de dialoguer librement avec Lui. A nous aussi, croyants, il est possible de faire cela, précisément dans le cadre de l’alliance nouvelle. De le faire bien sûr, mais pas aussi parfaitement que Jésus. Croyons à ce dialogue, à cette connaissance, au pardon des péchés. Ayons ce désir de voir Jésus comme ces Grecs qui le demandent à Philippe au début de l’Évangile.

Entrons dans cette alliance qui sera féconde pour nous. Demandons à Dieu de nous donner de voir son Fils à l’œuvre dans l’obéissance. Cela a eu son prix, la Passion ! Le Seigneur a été élevé de terre, laissons-nous donc attirer à Lui. L’obéissance parfaite de Jésus nous donne le salut. Suivons-le, pour vivre les promesses de l’Alliance et nous mettre au service de l’Amour !
 

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